Poèmes
Déjà
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Déjà
Déjà
écumait la mer, ses chevaux noirs éperonnés
par une cohorte invisible de cavaliers lunaires...
Déjà
avait paru le soleil ensanglanté d'un lent crépuscule
où s'enfantait l'obscur et l'élan avorté d'une lumière...
Déjà
le temps vigile cœur avait pris ses quartiers,
anticipant l'hiver et ce poème étrange à naître...
Déjà
s'éloignait l'île et retardait ma voile impuissante à cause des vents absentés
ou du rire moqueur de quelque divinité préposée au passage...
Déjà
la nuit vaquait à mille taches de sépultures d'antérieur, d'à venir impossible,
filant un écheveau de rêves où je cherchai en vain une trace perdue...
Déjà
s'endormaient les guetteurs du silence et se retirait le flot porteur du songe...
Déjà
venait le sable nu et des passages furtifs d'anges inquisiteurs,
des légions d'étoiles comme disposées d'indéchiffrable...
Déjà
s'achevait lentement une éclipse inattendue
un recommencement d'astres imposant des chemins...
Déjà
L'Orient battait son aile haute de signifiances invitées
et ce voyage courrier d'ailleurs prenait le pas sur des migrations vaines...
Déjà
l'aube ouvrait ses écluses avant le large à ce navire d'un passage
et l'insomnie toisait des heures claires, ragaillardie à leur sillage...
Déjà
se levait le jour...
Il fallait tenter de vivre
Déjà
écumait la mer, ses chevaux noirs éperonnés
par une cohorte invisible de cavaliers lunaires...
Déjà
avait paru le soleil ensanglanté d'un lent crépuscule
où s'enfantait l'obscur et l'élan avorté d'une lumière...
Déjà
le temps vigile cœur avait pris ses quartiers,
anticipant l'hiver et ce poème étrange à naître...
Déjà
s'éloignait l'île et retardait ma voile impuissante à cause des vents absentés
ou du rire moqueur de quelque divinité préposée au passage...
Déjà
la nuit vaquait à mille taches de sépultures d'antérieur, d'à venir impossible,
filant un écheveau de rêves où je cherchai en vain une trace perdue...
Déjà
s'endormaient les guetteurs du silence et se retirait le flot porteur du songe...
Déjà
venait le sable nu et des passages furtifs d'anges inquisiteurs,
des légions d'étoiles comme disposées d'indéchiffrable...
Déjà
s'achevait lentement une éclipse inattendue
un recommencement d'astres imposant des chemins...
Déjà
L'Orient battait son aile haute de signifiances invitées
et ce voyage courrier d'ailleurs prenait le pas sur des migrations vaines...
Déjà
l'aube ouvrait ses écluses avant le large à ce navire d'un passage
et l'insomnie toisait des heures claires, ragaillardie à leur sillage...
Déjà
se levait le jour...
Il fallait tenter de vivre
Déjà